Une petite fille, cheveux voilés, affirme avec conviction que rien ni personne ne l’empêchera d’aller à l’école, dut-elle mentir ou cacher ses livres sous ses voiles.
Un homme d’âge moyen, au micro, dans une salle remplie de personnalités parisiennes, défend l’éducation des filles et l’égalité de traitement. Il avoue, car il est d’origine pakistanaise, qu’il a profité petit de ces différences de traitement. Mais que très vite, il a compris qu’il aurait, lui, un comportement égal et identique entre ses filles et ses garçons. Une salle enthousiaste applaudit le discours de cet homme dont on se surprend à l’admirer.
Mon voisin, l’écrivain Marek Halter me dit qu’il faut toujours privilégier la parole aux armes, lorsque je me demande s’il faut tuer les terroristes ou discuter avec eux. Julia Kristeva nous émeut en nous rappelant le courage de Simone de Beauvoir que l’on retrouve chez cette petite fille. Et les photographes s’emballent lorsque nous voulons tous être sur la photo…
C’était le mercredi 9 janvier pour la remise du prix de Simone de Beauvoir à Monsieur Yousafzai, le père de Malala, qui n’a pu malheureusement se rendre à Paris.
Qu’une petite fille ait fait trembler les talibans au point de vouloir tuer le symbole qu’elle était en train de devenir est l’un des espoirs de cette année, au demeurant si triste.
Qu’une petite fille de 15 ans nous donne une belle leçon de courage ne peut nous laisser indifférentes.
Nous y étions car Mazars a décidé de soutenir ce prix créé par Julia Kristeva il y a 4 ans et présidé actuellement par Josyane Savigneau. C’était un moment rempli d’émotions que notre Ministre des Droits des Femmes a su prolonger en nous recevant le soir même.
« Sans droits des femmes, il n’y aura pas de droits humains » aime à répéter Mazars en copiant l’ONU. C’est que dans notre organisation la parité est un vrai sujet qui transcende les cultures, les pays et les différences.
C’est aussi que l’audit des droits humains est nouveau un métier crée pour les grandes entreprises afin de les aider à répondre aux demandes des parties prenantes.
Nous ne pouvons pas transiger sur ces sujets.