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  • Photo du rédacteurMuriel de Saint Sauveur

Le Bonheur a-t-il un genre ?

En ces temps de crise, on nous parle peu du bonheur mais de réduction de la dette et d’impôts sur la fortune. Alors quand un grand jeune homme vous explique que les femmes sont aujourd’hui moins heureuses que les hommes, vous êtes tellement choquées que vous lui posez plein de questions.


Le jeune homme s’appelle Alexandre Jost, il a crée la Fabrique Spinoza un Think Tank sur le bonheur. Il travaille sur les mesures du bonheur dans le monde et avoue que le bonheur des hommes progresse alors que le bonheur des femmes décroît, ceci dans nos pays occidentaux et aux Etats-Unis.


Plusieurs explications à cela : les femmes ont aujourd’hui le choix de faire ce qu’elles veulent de leur vie, or le choix est un facteur de stress. Elles sont nombreuses à quitter leur métier après avoir eu un enfant sans le vouloir. Enfin leurs aspirations ont largement augmenté depuis 35 ans mais pas autant que leurs libertés. Le haut de l’échelle est plus envié, mais plus difficile à atteindre. Ce que les femmes considèrent comme importants aujourd’hui, fait déjà partie de la vie des hommes, appartement, voiture, salaire, etc…Les aspirations des femmes ont en fait augmenté plus vite que leur niveau de vie. Ajoutons à cela le regard social qui pèse sur la femme dès sa plus tendre enfance. Les études montrent que dès 7 ans la petite fille a une image d’elle plus négative que celles qu’ont d’eux-mêmes les garçons. Ce regard très pesant est la troisième cause de différence entre les hommes et les femmes. La quatrième concerne le travail au foyer, sachant qu’il y a dix ans les femmes géraient 80% des tâches ménagères, elles gèrent désormais 75% de ces tâches.

Beau progrès en 10 ans !


Mais qu’est-ce que le stress. Selon l’OMC, c’est un décalage entre les contraintes et les défis auxquels on doit faire face d’un coté, et d’un autre coté la perception des ressources pour y faire face. La femme qui travaille et a des enfants et un mari a un stress accru. Dans ce spectacle désolant de la situation des femmes, les hommes sont plus heureux. Le sont-ils parce qu’ils sous-estiment l’impact positif pour leur existence ? Ou le sont-ils parce qu’ils ont déjà acquis la majeure partie de leurs souhaits ? La réponse n’est pas très claire selon Alexandre Jost. En revanche, ce qui semble confirmé, c’est que le couple est heureux lorsque les deux parents ont un travail sensiblement égal, ce qui dans ce cas implique aussi un partage des tâches plus égalitaire.


Le bonheur selon une étude de Lyubomirsky & Sheldon provient des gènes, des conditions extérieures et des choix opérés dans sa vie. Il nous reste alors deux conseils à donner. L’un aux femmes en leur recommandant de choisir et de passer du renoncement à la conciliation, pas si facile à faire. Le second aux gouvernements en leur demandant de travailler sur l’éducation des stéréotypes qui visiblement commencent dès la petite enfance.

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