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  • Photo du rédacteurMuriel de Saint Sauveur

La grâce existe et elle est féminine

Golshifteh Farahani est la grâce. Dans Syngué Sabour, le film de Atiq Rahimi son visage est au cœur du film, tout au long de cette magnifique histoire d’une révélation féminine, son visage est omniprésent et ne nous quitte pas, même longtemps après avoir quitté la salle de cinéma.




Cette actrice iranienne désormais exilée en France à cause d’un sein dénudé, nous bouleverse comme seuls savent le faire les visages d’une rare pureté. Dans un pays en guerre, il ne fait pas bon être une femme seule. Golshifteh jour le rôle d’une jeune afghane, mère de deux petites filles, dont le mari est plongé dans le long sommeil du coma. Avec une balle dans la nuque, il respire encore mais ne bouge plus.

La jeune femme dans cet environnement dur et angoissant se confie peu à peu à son mari qu’elle n’a guère connu durant 10 ans de mariage.

Elle lui confie ses pensées les plus intimes, ses souffrances de femme dont seul le corps tenait lieu de lien avec ce mari qui ne s’embarrassait pas de sentiment. Justement ce sont ses sentiments qu’elle décrit avec naturel, avec effroi par moments devant son audace de s’entendre ainsi parler à voix haute devant son mari.

Ses secrets sont révélateurs d’une condition féminine emprisonnée dans le rôle d’outil à enfanter, et surtout à enfanter des garçons.


On ne vous dira ni la fin, ni les mots prononcés par la femme…on ne vous dira rien si ce n’est d’aller voir ce film, l’un des plus beaux portraits de femme, l’un des plus beaux rôles qui puisse être donné à une actrice.


La grâce existe et elle est féminine je vous l’assure.


Comme quoi, peut être que les hommes et les femmes ne sont pas tout à fait identiques !

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