Théâtre du Rond Point à Paris jeudi soir. Quatre actrices sur scène nous entraînent durant 1h30 à travers la vie des femmes, elles s’interrogent sur l’identité sexuelle de la femme, son intimité profonde, son rôle social, ses peurs et angoisses, ses bonheurs. C’est beau, drôle, jubilatoire, triste, militant. Elles utilisent les mots de Bourdieu, Duras, Beauvoir, Despentes, des photos à la Nan Goldin et de la musique de Cat Power.
Qu’est ce que c’est qu’être une femme ? Et une femme en 2012, est-ce plus simple ou plus compliqué ? Elles chantent, dansent, rient, bousculent les mots pour nous faire partager cette intimité. Elles refont le monde, questionnent le rôle de la femme, objet de violences masculines, de désirs honteux, martyres de leur condition, ou féministes libres et heureuses, femmes au bord de la crise de nerf ou humiliation des avortements répétés.
La pièce s’appelle « Modèles », son auteur Pauline Bureau, comédienne et metteuse en scène a fondé sa troupe « La part des Anges » en 2004, et réunit ici plusieurs textes de ses comédiennes ou d’auteurs reconnus.
C’est un moment fabuleux, mais le fabuleux n’est pas là où vous le croyez, le fabuleux pour moi sera à la sortie du théâtre devant l’air profondément marqué de mon mari.
« C’est formidable, j’ignorais que c’était aussi difficile d’être une femme ». S’il n’avait pas déjà été mon mari, je l’aurais épousé sur le champ.
Les femmes pensent connaître les hommes mais ne savent certainement pas tout, les hommes refusent de connaître les femmes, c’est tellement compliqué une femme. Et bien cette pièce devrait être jouée dans toutes les écoles, à charge des hommes de faire la même sur l’identité masculine.
Toutes les femmes que je rencontre insistent sur ce manque d’éducation à l’autre chez les jeunes enfants, l’autre sexe, l’autre dans sa différence de couleur de peau, de religion, mais aucun gouvernement ne parle de ce sujet. Dommage.