Je tweet maintenant régulièrement et essaie de comprendre la position des femmes dans le Monde.
Je vais bientôt participer au Womens Forum de Kuala Lumpur et je cherche toutes les informations internationales. Et je découvre dans le site français « L’Egalité, les Hommes et les femmes font l’info », un site au demeurant très intéressant, un article provenant du Lobbying européen des femmes sur la grande question, devons nous impliquer les hommes dans le combat féministe ? Une grande question à laquelle personnellement j’avais une mauvaise réponse il y a quelques années.
Si je résume l’article en question, Pierrette Pape, chargée de politiques et coordinatrice de projets au sein de cette coalition d’associations européennes, nous parle d’hommes féministes et des dangers de certains discours masculinistes.
D’un coté elle considère comme positive l’existence et la prise de parole de certains hommes réellement féministes.
D’un autre coté, elle avoue aussi rencontrer des hommes souhaitant le retour aux rôles traditionnels des femmes. Elle craint donc qu’une discussion avec ces hommes implique des politiques publiques d’égalité de plus en plus neutres.
Elle conclue donc qu’on peut travailler avec des hommes mais uniquement avec ceux qui partagent les valeurs féministes. Elle étudie aussi les pays ayant une véritable politique égalitaire en citant la Finlande qui a mis en place en 2007 une politique d’égalité intégrant les questions masculines et visant la participation des hommes à la réalisation de l’égalité.
Tout ceci m’a poussé à m’interroger. Lorsque j’ai commencé à travailler sur la diversité chez Mazars, j’ai crée un réseau de femmes et volontairement éloigné les hommes de toute intrusion. Plusieurs années plus tard, force est de constater que si l’on veut faire avancer le sujet dans une entreprise, il faut intégrer les hommes. Peut être pas tous les hommes, certes.
Je pense qu’il faut sensibiliser tous les hommes quitte à entendre ricaner, mais leur permettre ainsi de comprendre quels sont nos objectifs. Puis il faut intégrer dans la réflexion ceux qui manifestent la compréhension indispensable du sujet.
Car à l’inverse ne travailler qu’avec les femmes me semble réducteur. Et que l’on traite du sujet de la liberté des femmes dans certains pays où elles n’ont même pas le droit de conduire seules, un combat qui porte sur une liberté essentielle ou que l’on traite d’égalité dans nos pays occidentaux, dans ces deux cas les hommes doivent y participer ne serait ce que pour comprendre.
C’est d’ailleurs ce que nous projetons de faire chez Mazars car notre stratégie est de mettre en place une égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et entre les diverses origines.
Nous ne souhaitons ni un monde d’hommes ni un monde de femmes.
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