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Photo du rédacteurMuriel de Saint Sauveur

Les conquérantes font peur

Je viens de terminer le livre de Christine Clerc « les Conquérantes » publié aux éditions NIL. En grande journaliste qu’elle est, elle y fait le portrait de 12 femmes à l’assaut du pouvoir, de Simone Veil à Nathalie Kosciusko-Morizet.


De beaux portraits nous font découvrir la dureté que l’on connaît du monde politique, mais aussi la détermination de ces femmes à arriver en haut du graal.


Mais ce qui est intéressant c’est à lire entre les lignes le pourquoi de ces difficultés. Il me semble y avoir trouvé plusieurs raisons, en tous les cas d’eux d’entre elles me sautent aux yeux. 

La première est qu’à l’évidence ces Messieurs, fort bien installés dans leur pré carré politique n’ont aucune envie de le partager avec les femmes. Ils y étaient bien  tranquilles, y avaient leur code et nous venons tout bouleverser. Et nous bouleversons d’autant plus tout que la troisième génération de femmes, telle Anne Hidalgo ou NKM ne s’embarrasse plus de précaution et fonce. Une amie de Cécile Duflot lui dit d’ailleurs : « les hommes n’aiment pas les femmes énergiques. . .


Notre force de femme leur est effroyable bravade. Ils la veulent chez la mère, la craignent chez l’épouse. Or nous sommes épouse et mère ». Dominique Voynet avoue que son métier lui a couté ses deux maris. Et j’arrive à ma deuxième réflexion que mes amis masculins auprès desquels je partageais mon idée ont réfutée, mais je la partage quand même avec vous. Le paradoxe des femmes nouvelles tient dans leur liberté d’être à la fois brutales s’il le faut dans ce monde politique mais aussi coquettes dans leur féminité. Et ceci est une liberté que nous prenons qui nous rend d’autant plus dérangeante. Cette coquetterie brutalité nous est reprochée avec vigueur.


Or que nous dit Christine Clerc dans ce livre, c’est que si nous avons besoin des femmes en politique, c’est pour renouveler la politique, pas pour faire la même chose que les hommes. Nous avons nécessairement besoin de ces femmes encore rares qui allient les deux, et affirment ce qu’elles sont en toute liberté comme les hommes le font.


Heureusement quel que soit le parti politique dans lequel nous sommes, nous savons qu’ une femme va diriger la mairie de Paris, peut-être un jour l’une d’entre elles dirigera-t-elle le pays en talons hauts et nous applaudirons alors.

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