Ce sont elles, les femmes, qui depuis toujours vont chercher de l’eau à la source. Cela se passe dans un petit village quelque part au Moyen Orient, il n’y a pas d’eau courante dans le village mais une source au bout d’un long chemin rocailleux et escarpé.
Les femmes, armées d’un long bâton sur lequel elles accrochent deux seaux, marchent longtemps pour rapporter ce précieux breuvage. Lorsqu’un jour l’une d’entre elle, enceinte, tombe sous le fardeau et fait une fausse couche. La colère prend alors Leila, jeune mariée à un homme plutôt ouvert à ses idées et qui la soutiendra tout au long de l’histoire.
Trop injuste, trop difficile, trop de rancœur contre les hommes qui passent leur temps au café soi disant parce qu’ils sont au chômage. Leila décide de réagir et propose aux femmes de faire la grève du sexe. Stupeur chez ces femmes qui imaginent déjà la réaction de leurs maris et les coups qu’elles prendront certainement. Leila, décidée à aller jusqu’au bout, arrive à les convaincre et la grève commence. Les hommes sont incrédules, puis devant la réalité, en colère.
Comment ces femmes, êtres inférieurs, osent elles se refuser ?
Un seul d’entre eux va les soutenir, le mari de Leila, instituteur. Il se rend à la ville afin de vérifier que la demande d’installation d’eau courante au village a bien été faite. Il s’entend répondre : « Mais cela a toujours été ainsi. Et puis il faut bien que les femmes s’occupent ». La combativité de Leila ne faiblit pas, malgré les sévices que subissent certaines des femmes. Elle tient bon, la colère des hommes s’accentue, ils sont prêts à aller chercher des femmes dans le village voisin. Lorsque… Je ne vous dirai pas la fin car je vous conseille d’aller voir ce film mais je constate que l’objectif sera atteint sans que les hommes bougent un petit doigt…. Sauf un. Celui qui aura les idées suffisamment larges pour soutenir sa femme, alors qu’il risque de perdre son travail à cause d’elle.
En conclusion, choisissez bien votre petit ami ou votre mari si vous souhaitez avoir une vie d’égalité, on le sait c’est un facteur déterminant.
Ce film est superbe, les portraits de femmes y sont magnifiques et il faut savoir que c’est une histoire vraie. La grève du sexe est d’ailleurs largement utilisée dans ces pays. L’une des 3 prix Nobel de la Paix, Leymah Gbowee, surnommée la « guerrière de la paix », a elle aussi été à l’origine d’une « grève du sexe » qui permit indirectement de mettre fin aux combats en 2003 au Libéria.
Allez voir « La source des femmes » de Radu Mihaileanu , auteur du Concert pour celles qui ont vu ce film superbe.
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