L’Egalité entre les sexes sera une grande cause nationale ou ne sera pas
Emmanuel Macron refuse les dogmes.
Et il a raison car c’est ce qui le pousse à prendre l’égalité entre les femmes et les hommes par le bon bout, celui du changement des mentalités ; et il commence par acter le sujet, qui devient une grande cause nationale au cœur du quinquennat.
Les françaises, depuis 30 voire 40 ans, ont envahi le monde du travail et les lois sont là pour les protéger des discriminations, des harcèlements plus ou moins agressifs. Certes encore faut-il qu’elles soient strictement respectées et pour toutes, ce qui n’est pas encore le cas.
Mais au bout du compte en 2017, si une seule femme fait partie des dirigeants du CAC 40, si elles ne sont que 20% à faire partie des parlementaires, et s’il faut créer des associations pour que les médias nous interrogent ou que nous soyons invitées dans les débats alors que nous représentons 52% de la population et que nos filles et petites filles sont diplômées des plus grandes écoles, c’est que c’est de culture que nous devons parler.
Son programme s’articule autour de 3 axes – aider les femmes à concilier vie familiale et vie professionnelle – permettre aux femmes de vivre de leur travail – et lutter sans relâche contre le harcèlement et les agressions envers les femmes.
A droite les programmes parlent de religion et de familles monoparentales, à gauche de harcèlement et de parité, mais aucun n’a la hauteur de vue suffisante pour parler de changer les mentalités et j’ajouterai intégrer les hommes dans cette révolution en donnant à chacun sa place.
Ce n’est pas aux hommes de décider pour nous de nos choix de maternité, nous voulons ou pas des enfants et nous en avons le choix depuis 40 ans, ce n’est pas aux hommes de décider pour nous de nos responsabilités, nous voulons un métier, une famille, et aimer, ce n’est pas aux religions de décider pour nous, c’est aux femmes de choisir leur place dans la société. Et cela ils doivent le comprendre, mais admettre aussi que si nous, les femmes, sommes enfermées dans des stéréotypes, eux aussi le sont. Et combien d’hommes refusent désormais le profil du macho au torse bombé, pour celui d’un homme doux et intelligent.
C’est avec ceux-là que nous ferons avancer l’égalité.
Quelques mesures détaillées dans le programme d’En Marche, qui est clair et précis, donne la mesure de la compréhension du sujet : un congé de maternité égal pour toutes les femmes, et un congé de paternité renforcé, des crèches qui ne poussent pas les femmes à partir en courant du bureau à 17h totalement stressées, pousser, peut-être obliger, voire contrôler les entreprises privées et publiques à respecter les quotas, et rendre la ville aux femmes entre autres idées.
Non porter une jupe ne signifie pas que nous souhaitons être violée, j’ai porté des mini jupes dans les années 70 et je refuse que ma petite fille choisisse un jean pour être plus tranquille, j’ai eu la liberté de ne pas faire d’enfant et il serait inacceptable que la génération qui arrive n’ait pas la même liberté, mais je me suis aussi battue pour travailler dans des groupes presque totalement masculins et qui n’avaient qu’une seule et étroite vision du leadership et ceci doit changer aussi.
Nous parlons de mentalités et de culture, ces notions solidement ancrées dans les esprits et qui nous poussent, souvent sans le savoir, à mettre quelqu’un dans une case. L’égalité pour le mouvement En Marche, c’est visiblement de donner les mêmes droits, les mêmes chances aux femmes comme aux hommes, mais aussi de sortir les êtres humains de ces cases pour leur donner la liberté d’Etre et d’Agir.
J’ai hésité à rédiger cette tribune car voter est un acte personnel, soutenir en est un autre.
Mais l’égalité entre les femmes et les hommes ne souffre pas la demi-mesure, et défendre un projet ne signifie pas attaquer les autres. C’est ainsi que nous voulons agir, nous les femmes.
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